Les accidents de bicyclette
les plus graves se produisent la nuit et plus particulierement
à la tombee de la nuit " entre chien et loup ".
Le plus souvent, le deux-roues est percuté par une
voiture qui ne l'a pas vu. L'impératif essentiel du
cycliste la nuit, c'est d'être vu. Les feux, blanc à
l'avant et rouge à l'arrière, sont obligatoires.
Leur absence est punie d'une amende de 1 ere classe (75 F). C'est,
à peu de choses près, le prix moyen d'un dispositif
d'éclairage moderne (une centaine de francs). On
complètera utilement l'efficacité de cet
éclairage en utilisant des plaques
réfléchissantes (sur les pédales et les
roues) et des bandes réfléchissantes
adhésives (placées le plus bas possible : elles
accrocheront plus tôt le faisceau des phares).
Il existe des systemes efficaces et pas cher fonctionnant
notemment sur piles
C' est un crime contre la cause
cycliste que de ne pas équiper son vélo
Contribution de Philippe Gaudy JOS International Bicycle Lighting
Systems Novembre 1999
C'est un arrêté du 05 Aout 1999 du
Ministère des Transports qui veut que tout vélo
commercialisé le soit avec un éclairage et une
signalisation avant et arrière, soit un projecteur de
lumière blanche + un feu arrière de lumière
rouge + un catadioptre blanc devant + un catadioptre rouge
arrière.
Ce nouveau texte devait rentrer en application au 01/01/2000
mais a été
repoussé début Octobre au 01/07/2000.
Cela concerne les éclairage à piles comme les
éclairages traditionnels à dynamo. Les premiers
doivent désormais être munis d'un indicateur de
niveau
d'usure des piles et satisfaire à une grille
photomètrique imposée par l'UTAC (l'organisme
homologateur).
Concernant les feux arrières clignotants, ceux ci n'ont
jamais été homologués. L'UTAC délivre
un numéro d'homolgation aux produits qui satisfont aux
nouvelles normes.
Vous devez voir inscrit ce numéro sur la glace du
projecteur / feu arrière.
Les éclairages traditionels fonctionnent sur 6V et
doivent bien développer au moins 3 W dont 0.6 W pour
l'arrière. Mais eux aussi sont soumis au respect des
grilles photométriques. Une grille photométrique est
une mire qui indique les intensités lumineuses requises
pour l'homologation des systèmes d'éclairage et de
signalisation, selon des angles donnés variant
verticalement et longitudinalement.
Une des causes majeures d'accident pour les bicyclettes est le
manque de visibilité par les conducteurs de
véhicules à moteur, en particulier la nuit.
Les dispositifs réfléchissants (catadioptres
arrières et avant, de roues, de pédales, bandes
réfléchissantes sur capes et sacoches) sont
très utiles. Un baudrier réfléchissant (120
Fr.) vous rend très visible. Mais il faut aussi un bon
éclairage actif disponible en permanence, car les voitures
qui font des manoeuvres ne vous éclairent pas. Sur un
vélo du quotidien, un système à pile qui doit
être enlevé pour le stationnement et dont les piles
s'usent régulièrement n'est pas adapté. Un
bon éclairage à dynamo est indispensable et plus
écologique. Un cycliste fournit une puissance de 100 Watts,
l'ampoule avant consomme 2,4 W, l'ampoule arrière 0,6 W.
Les dynamos bas de gamme ont un rendement de 20 %, c'est alors 15
% (15 W) de l'énergie musculaire qui est consacrée
à l'éclairage. Avec une bonne installation, on passe
sous les 7%.
Dynamo . Il existe maintenant des dynamos à haut
rendement, fournissant un très bon éclairage pour un
faible effort : en dynamo classique (latérale en forme de
toupie) on a les dynamos HR de Axa (120 Fr.) et Electra de
Soubitez. Dynosys vient de développer une dynamo toupie
révolutionnaire à accumulateur et
rendement annoncé de 95%. La dynamo sous base (Union ou
Soubitez) qui se fixe sous le pédalier est plus
chère, a un meilleur rendement surtout par
temps de pluie, mais elle s'encrasse s'il y a de la boue et ne
fonctionne pas sur les pneus à gros relief. Les dynamos de
moyeu ont jusqu'à 65% de rendement (!) et fonctionnent bien
quelles que soient les conditions climatiques, mais coûtent
encore cher. Lorsqu'on les installe a posteriori, il faut
re-rayonner la roue. A conseiller à ceux qui roulent
beaucoup la
nuit et par tout temps.
La lampe arrière
Les lampes ou la dynamo doivent être
équipées de limiteurs de tension, sinon les ampoules
risquent de claquer dans une descente ou si une lampe est en
panne. Les lampes Safety Light de Soubitez, Sécutec (120
Fr.) ou 4D-lite-plus de B & M sont équipées d'un
super-condensateur (composant électronique) : quand il
roule, le cycliste charge le condensateur tout en
éclairant. A chaque arrêt, le condensateur continue
d'alimenter la lampe en se déchargeant (peut tenir une
heure). Ce condensateur ou accumulateur peut
aussi être installé dans la dynamo. Ces feux
arrières sont équipés de diodes
électroluminescentes à la place des ampoules car
elles sont puissantes et ont une durée de vie de 100 000
heures.
Le phare avant
Les phares avant halogènes offrent une bonne puissance
(20 Lux à 10 m au lieu de 7 lux), le phare ne doit pas
être trop petit, et les catadioptres intégrés
doivent être disposés en collerette, il faut le
placer le plus haut possible. Il existe maintenant des phares
halogènes avec une diode électroluminescente et un
condensateur pour un éclairage à l'arrêt
(Lumotec
Plus de B&M, 150 Fr., 17 lux et limiteur de tension).
Les fils et contacts
Les connections sont les principales causes de pannes
d'éclairage. Pour diminuer le problème du au passage
des fils au niveau des garde-boue, il
existe des garde-boue équipés de deux lames
d'aluminium dans le plastique et qui conduisent le courant
jusqu'aux lampes (Chromoplastic d'ESGE). Pour éviter les
panne de masse, installer un double câblage (pour le plus et
pour la masse). Il faut que la dynamo ait deux entrées plus
et deux entrées moins
(masse).
L'équipement idéal comprend une dynamo de
qualité, des lampes à condensateur, lampe avant
halogène, lampe arrière à diode
électroluminescente, un double câblage et un baudrier
réfléchissant (plus de 500 Fr). Plus
économique : achetez juste une bonne dynamo et un baudrier
et une lampe arrière amovible à diodes et à
piles. Hors agglomération, équipez
vous de phares avant à batteries (10 W + 4 W, batterie
au plomb 6V/4AH rechargeable sur secteur, autonomie 2 à 15
h, 350 Fr.). L'avenir est aux installation 12 V, comme les
mobylettes, avec dynamo de moyeu monté d'origine.
Pannes d'éclairage
Les vélos vendus en France sont souvent
équipés d'installations d'éclairage de
mauvaise qualité, les pannes sont fréquentes. Comme
le vélo roule quand même, beaucoup de cyclistes sont
peu visibles la nuit. En cas de panne d'une seule lampe,
réparer immédiatement, sinon l'autre risque de
claquer (avoir des ampoules de rechange scotchées dans la
lampe). Les lampes s'ouvrent sans outils ou se dévissent
avec une pièce de monnaie. N'hésitez pas à
faire réparer votre éclairage par un professionnel,
c'est important.
Causes de panne et remèdes :
- piles à plat : installer un éclairage à
dynamo ?
- ampoule grillée : dévisser l'ampoule, regarder
par transparence si le filament est rompu, la tester sur une pile
plate.
- câbles débranchés au niveau de la dynamo
(les bonnes dynamos ont des fiches et capuchons)
- dynamo dérapant sur le pneu mouillé : l'axe de
la dynamo doit couper précisément l'axe de la roue
et la roulette de la dynamo doit être en contact avec le
pneu sur toute sa hauteur. On peut acheter une petite capote en
caoutchouc à mettre par-dessus la roulette d'origine : la
dynamo glisse moins, mais on perd du rendement. Si la dynamo
n'appuie pas assez sur la
roue, tordre délicatement le porte dynamo vers la roue,
ou modifier le système de fixation.
- défauts de câblage, de contact et de masse sont
les plus difficiles à réparer, le mieux est de
tester la résistance avec un contrôleur universel sur
tous les éléments, ou à défaut avec
une pile, un câble et une ampoule :
· câble + coupé ou rompu dans la gaine :
vérifier le passage dans le garde boue, par la fourche...
· contact avec l'ampoule : dévisser et revisser
l'ampoule, gratter et dégraisser à l'alcool les
contacts, mettre un peu de graisse de batterie de
voiture, vérifier les connecteurs. Souder les
câbles qui se débranchent trop souvent.
· défaut de masse : le retour de
l'électricité, pôle moins, se fait en
général par le cadre, au niveau du porte-dynamo et
au niveau du porte-lampe. Il faut dérouiller,
dégraisser, gratter la peinture au niveau de ces points de
contact. Ou installer un double câblage.
Prix et chiffres approximatifs. Sources :
Vélocité n° 31, RadFahren 4/96,
1/97, 1/98, Fairkehr 6/93, Pro Velo 47, photocopies des
articles à la
permanence. Matériel en général
disponible chez votre vélociste habituel ou
par correspondance à VéloBoutique 15, rue
Dachstein, 67300 Schiltigheim.
eckart.hangg@velo.boutique.telepost.fr
Il y a eu une révolution dans l'eclairage : la dynamo
suisse dynosys : tout a été repensé
On commence a trouver des <<dynamos magnetiques>>.
Elles sont constituees d'un gros disque comportant les bobinages
et d'un aimant
>Il y en a un modele "Pioneer" en rayon
Toutes les dynamos sont magnétiques, la c'est une
dynamo dans le moyeu.
L'interet majeur, c'est que ca fonctionne par tout temps, mais
il y a plusieurs mecanismes (avec ou sans debrayage, avec ou sans
transmission.
L'inconvénient majeur c'est qu'il faut re-rayonner
quand elle n'est pas installée d'origine
>Je me demande si cette dynamo complique le
montage/demontage de la roue arriere en cas de crevaison : a
verifier.
Il faut probablement déconnecter les fils
Un fabricant americain dont j'ai oublie le nom propose une
lampe"FlashAlert" : mini-dynamo magnetique avec un petit aimant se
fixant sur un
Problème : puissance très faible, ne peut en
aucun cas alimenter un phare avant
LAMPES SUR BATTERIES ou PILES :
Il y a aussi maintenant des dynamos avec capa (dynosys) ou
piles rechargeable par la dynamo.
Problemes techniques : la majorite des lampes-flash ont un
boitier peu solide dont les ergots cassent apres un certain nombre
d'ouverture/fermeture. L'autre point faible est en general
l'interrupteur a ressort qui prend du jeu et produit rapidement
des faux contacts.
Résumé d' une communication de
Frédéric DANJON sur la liste de diffusion
vélo de la Fubicy velofub
renseignements sur les dynamos Dynosys (
http://www.dynosys-ag.ch ).
Le format est celui d'une dynamo laterale usuelle, mais le
circuit magnetique n'a rien a voir avec celui d'une dynamo
"ordinaire". Le rendement annonce de 90%, avec
ampoule 6V/12 ohms (halogene 3W), est plausible vue la
construction de l' engin. C'est bien meilleur que tout ce qu'on
trouve actuellement sur le marche, le rendement de la plupart des
dynamos restant en-dessous de 35%...
+ concretement : la puissance d'eclairement optimale sera deja
atteinte a 5 km/h, au-dela l'electronique ecrete pour ne pas
griller les lampes. Ou mieux : au-dessus de 5km/h, la dynamo
charge en plus un petit accu, loge dans le cylindre de la dynamo,
qui alimente automatiquement l'eclairage quand le velo ralentit ou
s'arrete (option dite "feux de positionnement"). Enfin on reste
eclaires dans les carrefours et dans les cotes ! Du coup, ca donne
a cette dynamo ce qui etait le principal avantage des eclairages
sur batteries. Sans les inconvenients des batteries (poids, et
chute TRES rapide de la puissance en fin de decharge).
Commercialisation des dynamos LightSPIN :
Werner Stettler <wstettler@dynosys-ag.ch>
100 prototypes produits, certains actuellement en phase de
test grandeur nature dans des clubs cyclos competition amateurs en
Angleterre.100 autres dynamos devraient etre pretes en Septembre
99. Les premiers exemplaires sont destines prioritairement aux
detaillants qui en ont commande dans des salons specialises.
Résumé d' une communication de Monique Giroud
sur la liste de diffusion vélo de la Fubicy velofub
giroud@labs.polycnrs-gre.fr
adherente de l'ADTC Grenoble, association membre de la Fubicy
la dynamo LightSPIN de DYNOSYS arrive enfin, tout douceeement, sur
le marché. C'est une dynamo latérale, d'aspect
ordinaire, mais de caractéristiques peu communes. Et
finalement pas plus chère que les hauts de gamme actuels,
qui ont des performances moins bonnes : elle coute environ 400FF
sans l'option accu pour éclairage à l'arrêt.
Dynosys a vraiment optimisé la conception du circuit
magnétique (leur "dynamo" est en fait conçue comme
un "vrai" alternateur, et non une dynamo de vélo). Ca
permet d'atteindre un rendement dépassant 90%, ou 85% avec
option accu pour éclairage à l'arrêt.
D'après le schéma du circuit et ce que je sais des
alternateurs, ce rendement de 85-90% est réaliste. Je ne
l'ai pas encore testée, mais Dynosys a fait faire des tests
à des clubs cyclos sur longues distances (10 000 km),
ça devrait tenir la route. Comparé aux concurrents,
Dynosys prend une bonne avance technique : Busch & Mueller
annonce 60% pour leur haut de gamme, la nouvelle S6 ; le reste des
dynamos est en général dans la gamme des 30%. Werner
Stettler (wstettler@dynosys-ag.ch), chargé de ce produit
à Dynosys.
Voir aussi la revue Velocité N° 58 septembre 2000 la
revue du cycliste urbain de la Fubicy